Vous avez vu l homme qui a vu l ours!!

On a donc quitte Abbotsford il y a 15 jours. Le tmps de gouter a un ptit job dans une agence d interim. Bonne experience symbolique, ou comment travailler decontracte!!

A l occasion d une fete dans une communaute ( l equivalent de nos villages), on a pu simmerger pour une nuit dans ce canada de M. et Mme tout le monde. Grand barbecue, des rires, tjs un quebecois pour parler francais, cette ambiance country qui remuer les vieux... c est simple, on y rigole, tout le monde est bienvenu. Ici comme en France, les gens aiment bien le cochon grille, et danser.!.

Au pays de la cabane en bois, je me suis pris au jeu d admirer le savoir faire des log house builders. Avec Sylvain et son chef, j ai eu droit a une visite speciale du chantier. La passion dans les yeux, ils s emmerveillent du travaille qui prend forme, je me delecte de la precision des assemblages ou chaque entaille revele les teintes chaudes et les courbes torturees du red cedar ( le Thuya). Ce n est plus une cabane, mais une maison enorme, tout y est fait a la main, l ecorcage, l evidage, l assemblage. Tout est pensee pour s adapter a la variation du volume du bois. Bienvenu dans une maison hors de prix, pourtant le bois n est pas cher..

Direction Vancouver, le temps d une journee dans les rues... so peacefull! Puis une biere qui en appelle d autres, et qui nous font connaitre un noir americain, qui nous amene en boite.. ca, c est fait!

Ile de Vancouver: Nanaimo. Pas beau, hotel trop cher, camping trop loin, donc qq heures dans la peau d un vagabond qui cherche juste un endroit pour s allonger. Les parcs sont deja tres prises des ivrognes, alors on opte pour un rond point... 2 h du matin, l arrosage automatique nous reveille..

Direction cote pacifique de l ile: Tofino. Rdv des surfeurs, etonnante concentration de jeunes au milieu de rien, au bout du bout. Hotels complets, campings trop loin.... Ce soir notre auberge sera a la grande ourse. La plage est magnifique, dans une baie, tout un archipel devant nous... Un petit gout de tropics, avec des phoques.. hehehe. La chance du debutant, 1er poisson, pour notre feu de camps, ca y est, on y est, ... maintenant il pleut!

Journee simple faite de flanerie sur une plage du nom de bella pacifica. Petite crique, iles tourmentees, red cedars a port d etendar qui se meurent dans l ocean, nous pechons et nous partons par ci, par la, a la cueillette de fruits de mer. Les anemones et les etoiles sont nos compagnes de jours, et parfois, le cris strident d un aigle me sort de mes pensees, qui vont loin, loin loin loin loin...vers l horizon.. Je suis sur qu elles resonnent la-bas au japon.

Soiree petage de ventre, nous faisons honneur aux fruits murs et charnus que sont les moules que mother nature nous tend.

La bougie s eteind, le feu n en peux plus, je m en vais de ce pas toucher du doigt les portes de la felicite.

Ucluelet: un joli petit port de peche, calme, si calme. On se prend au rythme. 5 jours de contemplation, preoccupations dignes des insouscients: de quel met se delecter? sur quel plage se reposer? devant quel paysage revasser?  du feu, du the, du vin..

Le corps trepigne, comme surcharge d energie. A 1 heure de bateau, le west coast trail, mythique ici.

Reveille sous un ciel made in B.C. Une loutre pas contente de notre presence a chie partout autour du camps. Depart sur des plages vierges ou la maree a gomme le pas des randonneurs passes. Traces dours sur la plage, aigles dans les airs, foret de patriarche sitka, la, pas loin, et phoques curieux qui nous fixent avec leur regard noir et profond.

Et nous... on est petit, tres petit, tout etonne, apaise et un peu ecrase par tant de sauvagerie.

Rencontre avec un ours noir, ma premiere rencontre. Il etait perche dans un arbre a 20 metres de moi, je l ai surpris. Il ne semblait pas effraye, pas aggressif non plus, sur de son pied, l ours dans son pays d ours.. curiosite, empressement, inconscience, jubilation, trouille..

Premiere saveurs, vraies saveurs de pays trempes, mouilles. La foret pluviale teste nos freles pieds, qui deviennent rides, rides par le soleil, le sel et les marees, par l eau, par cette eau qui est partout remontant de nos pied et suintant par notre nez..

Paysages de ouffff!!!! Comme un chemin des douaniers, le long de cotes bretonnes, serins nous les contrebandiers aux gros et gras sacs? Surplomb sur l ocean, les vaguent attaquent, attaque tjs..

Le ciel s ouvre pour nous, juste pour nous, les pleurs du ciel font place aux sourires legers et reconfortants de qq rayons bienvenus.

Le feu monte et allume, la tente tendue, le ventre plein de nouilles cuisinees a l eau de mer, nous voila comme des rois..

La vie ne semble etre que saveurs, je replonge dans ces temps immemoriaux, je crois etre pour un temps membre de la communaute des Ditidath...